KATOUCHA NIANE N'EST PLUS: MEURTRE? NOYADE? OU SUICIDE?
le corps de Katoucha Niane à été repêché dans les eaux froides de la Seine. Ce ne serait pas une mort accidentelle comme l'a supposé le journal Le Figaro. Car, un de ses amis qui a passé la soirée avec elle, en l'occurrence, Victor, révèle que si vraiment elle s'était noyée, elle serait tombée avec son sac à main. Quelqu'un l'aurait donc balancée dans le fleuve. Mais pour quelle raison ?
La princesse peulh est morte ! Et tout laisse croire qu'elle aurait été tuée pour des raisons non encore élucidées. Son corps a été repêché des eaux froides de la Seine hier après six jours de disparition. Tout est parti d'une soirée très arrosée. Il était près de deux heures du matin, lorsque, raccompagnée par des amis avec qui elle venait de dîner, Katoucha Niane, âgée de 47 ans, regagne son domicile parisien à bord d'une péniche amarrée le long de la Seine, à proximité du pont Alexandre III. Il pleut à verse sur la capitale française ce soir-là, selon Le Figaro. Et, comme à son habitude, la célèbre mannequin porte des hauts talons et une robe griffée. Selon nos informations, bien qu'étant ivre, elle prend congé de ses amis qui la croient en sécurité à bord. Ceux-ci la laissent, sans savoir que Katoucha habite en fait une deuxième péniche, amarrée à la première. Le matin, le fils du propriétaire de la péniche qui l'héberge découvre son sac à main à l'avant du bateau. A l'intérieur, son téléphone portable, sa carte bancaire, ainsi que les lunettes que l'ex-Top-Model, pourtant myope, refusait de mettre. Depuis, plus de nouvelles. La police judiciaire a été saisie. Ces faits sont rapportés par le même journal.
La piste du meurtre n'est pas à écarter
Si l'on a fait croire à la police qu'elle était ivre morte à bord de la péniche, et qu'elle pourrait tomber par inadvertance dans l'eau, cette thèse est rejetée par les amis de la défunte, qui supposent que son sac à main a été trouvé sur place. Victor, un de ses amis qui a passé la soirée avec elle, d'après des sources, s'interroge sur les étranges circonstances de cette disparition. «Pourquoi n'est-elle pas tombée dans l'eau avec son sac? Pourtant, Kathoucha est une femme habituée des virées nocturnes. C'est facile de dire qu'elle a perdu le contrôle de ses sens pour se tuer ainsi»... La police a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de sa mort.
Son portrait
On la surnomme la «Naomi Campbell francophone» ou encore la «princesse peule». Fille de l'écrivain Djibril Tamsir Niane, Katoucha est née en 1960, à Conakry en Guinée. Excisée à 9 ans sur décision de son père, elle sera abusée sexuellement par un oncle avant de rejoindre, à 12 ans, sa famille à Dakar.
Alors qu'elle a tout juste 17 ans, Katoucha tombe enceinte et on la marie de force à l'hôpital juste après l'accouchement. Elle s'enfuit à Paris avec sa fille et fait ses premiers pas dans le mannequinat lors d'un défilé pour Thierry Mugler. De fil en aiguille, Katoucha s'impose sur les podiums et devient l'une des premières mannequin noires. Elle devient vite l'égérie de grandes maisons de couture comme Christian Lacroix ou Yves Saint-Laurent.
En 1994, Katoucha présente sa première collection personnelle. Un succès d'estime qui ne dépassera jamais les frontières du microcosme de la mode. Katoucha entame alors une traversée du désert, écumant les boîtes branchées et les bars de nuit à la mode.
En 2005, M6 la recrute pour coacher les candidates de «Top Model 2005». Son visage réapparaît alors dans la presse people avant qu'elle ne parte s'installer à Dakar pour retrouver ses racines. Multipliant les allers-retours à Paris, Katoucha publie l'année dernière un livre témoignage «Dans ma chair», chez Michel Laffont, où elle révèle les blessures provoquées par son excision. Lutter contre cette mutilation devient alors son grand combat, avec sa propre association, KPLCE.
Le corps de Katoucha a été retrouvé jeudi 28 février 2008 dans la Seine à Paris. Une autopsie a été pratiquée dans la nuit. Katoucha est morte par "submersion rapide sans traces de violences".
A ce jour on ne sait toujours rien sur sa mort.
J'avais 9 ans, nous vivions à Conakry, la vie était belle. Un jour, maman m'a dit qu'on allait au cinéma. Et je me suis retrouvée victime d'un film d'horreur. Un traumatisme inouï, dont je n'avais jamais réussi à parler, avant de rencontrer l'amour et d'écrire « Dans ma chair », (éd. Michel Lafon).